02/52 La mouette

Une mouette crie dans un coin de ciel bleu entre les nuages qui s’amoncellent. JP a un bref sourire puis baisse les yeux et fronce à nouveau les sourcils. C’est une journée à se poser au parc avec les potes, ça, pas à « manifester ». Déjà que c’est lourd de perdre une journée de boulot… Et puis ils sont gênants, les autres, avec leurs chorés nulles et leurs slogans chantés faux.

01/52 Phare

Cher Arthur,

« N’y va pas, m’a dit ma mère quand je suis enfin sortie braver les embruns. Tu ne le retrouveras pas. »

Peut-être avait-elle raison. Pourtant, je te le devais bien : un dernier voyage vers ce promontoire émeraude qui t’a tant obsédé. En marchant contre le vent qui ébouriffait mes boucles claires, j’ai repensé au jeune homme pâle aux cheveux noirs rencontré à l’Institut des territoires imprévisibles. Tu étais si habité quand tu parlais des anomalies relevées sur le globe, puis tu tombais dans une forme de stupeur, et seuls tes yeux brun or s’animaient alors tandis que tu contemplais une des calmes épiphanies dont tu avais le secret.

Le Bradbury challenge ?

En tant que traducteur, je passe déjà mes journées à écrire. Mais quand je n’ai plus de texte source et qu’il s’agit de créer par moi-même, c’est plus compliqué. Tant de projets entamés, si peu menés à bout.

Heureusement, grâce à l’excellente initiative de Nouvelles corail, cette fois-ci je ne suis pas seul. En suivant les thèmes imposés, je vais donc m’efforcer de relever son défi et de terminer le Bradbury challenge, soit écrire une courte nouvelle (~3 pages) par semaine pendant un an.